2084: POURQUOI L’ÉTAT JOUE AVEC VOTRE SANTÉ

Paru aux Editions HUMENSCIENCES, 150 pages, 14,90 euros.

On n’a jamais autant parlé de sécurité et de santé. Et si ces prétendues priorités étaient en fait des prétextes opportuns que l’État utilise pour nous contrôler, afin d’assurer sa pérennité et celle du système socioéconomique actuel ? Dans une démonstration remarquablement documentée, l’auteur, chercheur en santé publique, montre qu’en réalité presque rien n’est fait pour lutter contre les principales causes de maladies et de décès qui touchent la population. Au fil des pages, la vraie nature de l’État se révèle : une organisation totalitaire qui forme des individus incultes, hyperspécialisés, mystifiés, asservis, dépossédés de leur vie. Ce livre appelle à une prise de conscience, car il ne tient qu’à nous de construire une société radicalement différente. Réveillez l’homme ou la femme libre qui dort en vous !

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C’est une lecture rare : un sujet très peu abordé, le rôle de l’Etat ,qui ne protège pas, mais contrôle de plus en plus les citoyens, dans tous les aspects de notre vie. La démonstration est à la fois historique, donc donne beaucoup de recul, et très détaillée, argumentée, grâce à de nombreux exemples qui sont tous concernants (virus, tabac, alcool, accidents du travail, mal bouffe, terrorisme…)
L’auteur est un chercheur irréprochable, apolitique, lanceur d’alerte et ses affirmations sont très bien documentées (300 références !)
Il ne prend pas ses lecteurs pour des idiots, il ne milite pour aucune cause. Cela fait du bien par les temps qui court.
A faire circuler pour ouvrir les yeux.

 

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4 Commentaires

  1. Saleetravi

    Pour le dépérissement de la Sécurité Sociale ! (sur l’air de : « pour le dépérissement de l’état »….)

    « Le communisme n’est pour nous ni un état qui doit être créé, ni un idéal sur lequel la réalité devra se régler. Nous appelons communisme le mouvement réel qui abolit l’état actuel. Les conditions de ce mouvement résultent des prémisses actuellement existantes. » (Marx, L’Idéologie allemande).

    C’est une banalité de constater que les relations sociales, dans le cadre de la société actuelle, sont impitoyables et laissent trop de personnes sur le bord du chemin. Ceci, en dépit des luttes sociales en France qui ont permis de fonder une institution : « la Sécurité Sociale ». Elle agit comme un filet de sécurité sociale qui amortis partiellement les effets délétères de la société actuelle, sur les êtres humains – et sur la Nature.

    L’insécurité sociale pour la majorité des travailleurs, au sein de la société bourgeoise, doit disparaître.

    « la Sécurité Sociale » est « la prémisse actuellement existante », permettant d’entrevoir ce que pourrait être une autre société, dans laquelle l’insécurité sociale aurait diminuée de telle façon qu’on pourrait alors se passer de « la Sécurité Sociale » !

    C’est le paradoxe – la dialectique – du « déjà-là » communiste en société capitaliste : il faut donc encore plus de sécurité sociale, pour que « la Sécurité Sociale » – qui est un symptôme de l’insécurité sociale capitaliste – disparaisse !

    Je suis pour le dépérissement de « la Sécurité Sociale capitaliste » ; je suis pour l’avènement d’une société sans insécurité sociale !

  2. « On n’a jamais autant parlé de sécurité et de santé. Et si ces prétendues priorités étaient en fait des prétextes opportuns que l’État utilise pour nous contrôler » tout à fait exact ! ( et pour pratiquer l’anglophonisation de la langue française aussi d’ailleurs je remarque !!!)

    en fait il y a des lois écologiques dans les institutions, les gens, les idéologies comme dans la nature, en écologie on sait que lorsqu’une espèce disparaît sa noche écologique ne reste pas vide elle est remplie par une autre. Or la religion est morte et enterrée (essayez seulement de pousser la porte d’une église vpus verrez ! ou plutôt vous ne verrez rien car vous ne pourrez mâma pas entrer dans ces tas de briques fermés à double tour) mais son rôle social, son exploitation politique spécieuse comme au XIXè siècle, les types anthropologiques qu’elle engendre, etc, etc sont toujours là, reviennent en force au nom de nouvelles religions ! l’ « écologie » par exemple !! Les inquisiteurs, les calotins l’alliance du sabre et du goupillon, les vieilles bigotes, les bourgeois du « parti des prêtres, les ascètes les chasseurs de « péchés » ou de blasphèmes, etc etc tout se retrouve !!!

  3. Vincent Launay

    Bonjour Tom Thomas,

    J’aimerais svp savoir ce que vous pensez du travail de Bernard Friot (BF ci-après). Si mes souvenirs sont bons, dans l’un de vos livres vous faites la critique des ministres communistes tel que Ambroize Croizat, alors que BF voit dans les réformes menées par Croizat une véritable transformation de la forme du salaire, qui passerait d’un salaire capitaliste (salaire rattaché à l’occupation d’un poste de travail et au fait d’effectuer des tâches précises) à un salaire communiste (un salaire rattaché à la personne, à la qualification personnelle et par conséquent indépendant de l’activité concrète du travailleur). Est-ce que BF aurait vraiment identifié les prémices “du mouvement réel qui abolit l’état des choses”, du communisme ? L’approche de BF me semble intéressante, car s’il existe bien un déjà là communiste (au-delà du mouvement de concentration des moyens de production), cela représente un point d’appui extraordinaire pour montrer que le communisme n’est pas seulement une vue de l’esprit ou quelque chose qui ne pourrait commencer à se mettre en place qu’après une victoire du prolétariat sur la classe capitaliste. Ce salaire à la qualification ou statut de fonctionnaire permet aux travailleurs d’abandonner leur travail quand celui-ci est jugé inutile, dangereux, nocif, etc., il participe donc à la possibilité de la réduction du temps de travail, de la réorganisation de la division du travail tout en préservant un revenu en toutes circonstances. Le travailleur qualifié, le producteur de valeur n’est plus soumis au capital, il (re)devient maitre du travail concret. En revanche, la forme marchandise persisterait et avec elle le travail abstrait représenté par la valeur, mais ce serait les travailleurs qui auraient la main sur ce qui doit être produit ou du moins qui pourraient faire valoir leurs opinions sans craindre pour leur poste de travail ce qui bouleverserait le rapport de force.

    Meilleures salutations,

    Vincent

    • Bonjour,

      Vous répondre en détail demanderait beaucoup de développements, brièvement

      – La création de la sécurité sociale est d’abord le résultat de la forte tension sociale qui régnait dans l’immédiat après-guerre, elle a été favorisée par les communistes de l’époque qui n’ont de communistes que le nom; faut-il rappeler que le Parti communiste français inféodé à celui de Moscou est celui qui a porté les « il faut savoir terminer une grève », « il faut remettre la France au travail », ou « un Etat, une police ». Cela se retrouve dans la finalité pour laquelle la sécurité sociale a été créée, « garantir les travailleurs et leurs familles contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de gain ». Il s’agissait donc d’assurer la capacité des personnes à travailler pour toucher un salaire. Et de fait c’est une part du salaire qui sera prélevée pour financer la sécurité sociale, les fameuses cotisations patronales et salariales qui représentent la différence entre le salaire brut et le salaire net. C’est donc un système qui majore les salaires et réduit les profits, ce qui explique que le patronat et donc l’Etat n’auront de cesse de détricoter ce système, une volonté contrecarrée jusqu’aux années quatre-vingt par une tension sociale encore forte à l’image des événements de mai 1968, mais qui depuis se traduit par une suite interrompue de réformes visant à retarder l’âge du départ à la retraite, à diminuer le coût du système de soins ou à réduire l’indemnisation des chômeurs.

      – Lier un système de protection sociale au rapport fondamentalement conflictuel entre des employeurs qui veulent faire travailler les employés le plus possible en les payant le moins possible et des employés qui veulent travailler le moins possible en étant payés le plus possible, c’est le placer au coeur du système capitaliste. Il n’y a que Bernard Friot pour y voir une prémisse du communisme.

      – Envisager une seule seconde que l’Etat pourrait représenter un tremplin pour une transition au communisme alors qu’il s’agit d’un des principaux obstacles, c’est vraiment n’avoir pas compris grand chose au mode de fonctionnement capitaliste et n’avoir aucune culture historique, ce que cumule à notre avis Bernard Friot ainsi que d’autres auteurs en vogue comme Frédéric Lordon.

      – Le communisme, c’est justement l’abolition du salaire sous toutes ses formes et la disparition de l’Etat, pas la mise en place d’un capitalisme d’Etat à l’image de celui qui existait en Union Soviétique.

      – Nous ne serions trop conseiller de lire Marx (ou à défaut les livres de Tom Thomas, notamment Karl Marx et la transition au communisme disponible sur ce site) qui à 150 ans de distance éclaire infiniment plus la réalité économique d’aujourd’hui que les idiots utiles qui prolifèrent depuis quelques décennies, « la montée de l’insignifiance » comme disait Cornelius Castoriadis.

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