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DE LA NECESSITE D’ETRE RADICAL

Publié par on Juil 7, 2013 dans Blog | 0 commentaire

DE LA NECESSITE D’ETRE RADICAL

CHAPITRE 6 du livre de Tom Thomas « La crise. Laquelle? Et après? »

Etre radical, c’est aller à la racine et agir radicalement. C’est éradiquer les causes des catastrophes au lieu de ne s’en prendre qu’à ses symptômes, ses manifestations superficielles. Mais qu’est ce qu’aller à la racine de la crise? L’analyse exposée dans les cinq chapitres précédents permet maintenant de répondre à cette question.

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LA POLITIQUE DU CAPITAL DANS LA CRISE

Publié par on Mai 13, 2013 dans Blog | 0 commentaire

LA POLITIQUE DU CAPITAL DANS LA CRISE

CHAPITRE 5 du livre de Tom Thomas « La crise. Laquelle? Et après? »

Nous savons qu’il ne s’agit pas d’une crise due aux « excès » financiers d’une politique libérale, mais bien à une baisse du taux de profit engendrée par un phénomène de suraccumulation/sous-consommation et aggravée par une hyperinflation de capital financier fictif. Au-delà du sauvetage du système financier que les Etats étaient dans l’obligation d’entreprendre de toute urgence, mais dont nous avons montré qu’il ne constituait nullement une solution à la crise, il nous faut donc examiner comment le capital et ses fonctionnaires œuvrent à redresser le taux de profit dans la situation concrète du capitalisme, spécifique à ce stade de son développement historique.

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DES FAUX DIAGNOSTICS AUX FAUSSES SOLUTIONS

Publié par on Avr 8, 2013 dans Blog | 0 commentaire

DES FAUX DIAGNOSTICS AUX FAUSSES SOLUTIONS

CHAPITRE 4 du livre de Tom Thomas « La crise. Laquelle? Et après? »

Tous les économistes, ou peu s’en faut, ont trouvé la cause de la crise dans l’hypertrophie du crédit, du capital et des revenus financiers. Pour eux, la solution consiste donc à réguler l’expansion de ce capital financier par des mesures qui permettraient aux Etats de contrôler l’émission monétaire en restreignant ou en augmentant le crédit.

Ce raisonnement implique évidemment qu’on croit ou qu’on veut faire croire que cette hypertrophie du capital financier est seulement due à une mauvaise politique, dite libérale. On préconise donc une autre politique plus étatique dont on pense ou feint de penser qu’elle pourrait résoudre le problème et remettre le capitalisme sur les (prétendus) bons rails de la « croissance ». Il n’y aurait donc pas à procéder à une remise en cause du capitalisme, mais seulement à constater que « les marchés n’autorégulent pas l’économie », qu’il faut y ajouter un pilotage par l’Etat qui les oriente et les réglemente, les protège contre leurs propres excès et aveuglements, voire, comble de la propagande, les « moralise ».

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NECESSITE ET POSSIBILITE DU COMMUNISME

Publié par on Jan 24, 2013 dans Blog | 1 commentaire

NECESSITE ET POSSIBILITE DU COMMUNISME

Parution du dernier livre de Tom Thomas sur la nécessité et la possibilité du communisme, il sera disponible début février à la librairie du Point du Jour (58 rue Gay-Lussac 75005 Paris, tel: 01 43 26 20 17, courriel: librairie-lpj@wanadoo.fr) au prix de 10 euros.

QUATRIEME DE COUVERTURE

L’auteur rappelle d’abord pourquoi l’analyse des causes profondes de la crise révèle l’impossibilité d’une nouvelle croissance du type « trente glorieuses », donc, pour les prolétaires, celle d’une lutte pour leur emploi, celui-ci ne pouvant que se dégrader drastiquement, tant quantitativement que qualitativement. Il leur faut donc s’unir dans une lutte pour un « niveau de vie » qui soit assuré indépendamment d’emplois que le capital ne peut plus fournir. Ce qui implique nécessairement qu’ils s’approprient les moyens de la production des richesses, puisque c’est évidemment de cette propriété que dépend leur répartition. Explicitant ce qu’est une telle appropriation, l’auteur démontre alors que la situation actuelle offre tout à fait les conditions matérielles du procès révolutionnaire qui peut la réaliser.

Nécessité, possibilité, réalisation de ce procès, tels sont les trois mots clefs de cet ouvrage qui invite à rompre avec les illusoires promesses « d’humanisation » du capitalisme proposées par la gauche parlementaire et étatique, organisatrice d’un vieux mouvement ouvrier réformiste devenu absolument obsolète.

 

CREDIT, CAPITAL FINANCIER ET CRISE

Publié par on Jan 13, 2013 dans Blog | 2 commentaires

CREDIT, CAPITAL FINANCIER ET CRISE

CHAPITRE 3 du livre de Tom Thomas « La crise. Laquelle? Et après? »

3.1 Formation d’un système de crédit et d’un capital financier

Avec le développement du crédit, il se forme une sphère financière, un système financier organisé pour gérer un capital financier, de l’argent qui semble fonctionner comme un « vrai » capital. Vrai, il ne l’est cependant que dans la conception bourgeoise du capital, à savoir de l’argent qui produit de l’argent. Cette sphère financière serait celle de la valorisation d’un capital particulier, le capital financier, à côté d’autres où se valoriseraient le capital industriel ou le capital commercial. Toutes ces sphères sont reliées entre elles par des échanges, des affaires réciproques. Toute crise de l’une se répercute sur les autres bien que celles-ci n’y soient apparemment pour rien puisque les procès de valorisation sont vus comme séparés. Ainsi aujourd’hui, toutes seraient victimes de la finance et des financiers. On affirme qu’elles étaient en bonne santé et qu’elles ont été contaminées par les excès en tous genres de la sphère financière. En réalité, la suraccumulation du capital était partout généralisée, cela, quelles que soient les séparations formelles des différentes branches de la production ou des différents moments du procès de valorisation (mobilisation de l’argent, investissements, production, commercialisation, etc.). Chacune de ces fractions n’est en fait qu’un des éléments de ce procès général de la reproduction du capital confiés à des capitaux spécialisés et à leurs fonctionnaires (agents) spécialisés.

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SUR LE THEME DE L’ABOLITION DE LA CONDITION DE PROLETAIRE

Publié par on Déc 15, 2012 dans Blog | 2 commentaires

SUR LE THEME DE L’ABOLITION DE LA CONDITION DE PROLETAIRE

Texte de la conférence donnée par Tom Thomas à Lyon le 16 novembre 2012 à l’invitation de l’association TABLE RASE

Puisqu’il s’agit tout aussi bien de l’abolition du capitalisme, il faut d’abord rappeler que le capital n’est pas une chose. Dans son essence c’est un rapport, historiquement spécifique, d’appropriation privée des moyens de production dans lequel ces moyens et leurs propriétaires sont non seulement séparés de ceux qui les utilisent mais s’opposent à eux, les dominent et les écrasent. Dans son existence, le capital est valeur se valorisant. Il n’existe que comme valorisation et donc accumulation permanentes. Ce sont ces « utilisateurs », les prolétaires qui produisent cette valeur supplémentaire, ou plus-value, de par le fait bien connu, découvert par Marx, que l’ouvrier reçoit sous forme de salaire, une quantité de travail social (de valeur) moindre que celle qu’il a fourni.

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LE ROLE DE PLUS EN PLUS ESSENTIEL DU CREDIT DANS LE CAPITALISME

Publié par on Déc 15, 2012 dans Blog | 0 commentaire

LE ROLE DE PLUS EN PLUS ESSENTIEL DU CREDIT DANS LE CAPITALISME

CHAPITRE 2 du livre de Tom Thomas « La crise. Laquelle? Et après? »

Depuis son origine, le crédit a toujours accompagné le capitalisme. Son rôle y est devenu de plus en plus important au fur et à mesure de son développement. Aujourd’hui, le capitalisme s’écroulerait immédiatement si la masse des crédits venait à se contracter sérieusement et durablement. C’est bien pourquoi, les Etats ont immédiatement déversés des milliers de milliards de dollars et d’euros en 2008-2009 pour sauver le système du crédit.

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LA SURACCUMULATION GENERALISEE 
DU CAPITAL

Publié par on Nov 22, 2012 dans Blog | 0 commentaire

LA SURACCUMULATION GENERALISEE 
DU CAPITAL

CHAPITRE 1 du livre de Tom Thomas « La crise. Laquelle? Et après? »

Ce chapitre résume brièvement une des découvertes fondamentales de K. Marx, à savoir la cause profonde des crises systémiques récurrentes du capitalisme, cause profonde qui ne doit pas être confondue avec les causes immédiates qui jouent le rôle de déclencheur de la crise. Il s’agit de la loi qui établit que le développement du capital, son procès d’accumulation, conduit toujours à une suraccumulation de capital. C’est-à-dire à un « excès » de capital sous toutes les formes qu’il revêt au cours du procès de valorisation: argent, moyens de production, force de travail, marchandises, et à nouveau argent. « Excès » s’entend bien sûr relativement à la possibilité pour le capital, considéré ici dans sa généralité comme capital unique, de réaliser une plus-value3 suffisante (sous forme de profit) par la vente des marchandises produites. Suraccumulation de capital ou sous-consommation des masses sont deux façons de dire la même chose, par exemple, trop de moyens de production et de marchandises et pas assez de masse salariale pour les absorber, ou encore trop de capital produit (accumulé) et pas assez de plus-value (pl) produite4. Nous y reviendrons.

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LA CRISE. LAQUELLE? ET APRES?

Publié par on Oct 8, 2012 dans Blog | 1 commentaire

LA CRISE. LAQUELLE? ET APRES?

INTRODUCTION du livre de Tom Thomas « La crise. Laquelle? Et après? »

L’effondrement fantastique en 2008 des plus grandes institutions financières du capitalisme, dans ses Centres mêmes, et l’effondrement économique et social généralisé qui s’en est suivi ont suscité d’abord la stupeur des idéologues, puis sans tarder, une déferlante d’explications, portées par tous les moyens de communication et supposées montrer que les causes de la crise étaient comprises et les remèdes trouvés: ce sera long, difficile et dur (pour qui?), mais la « croissance » reviendra et, avec elle, la prospérité. Les mêmes idéologues, « experts » et plumitifs qui, la veille, expliquaient sans relâche que tout, ou presque, allait bien dans le meilleur des mondes, que tout irait encore mieux si on « libérait » davantage de toute intervention étatique les activités des agents privés et les mouvements de capitaux et si on faisait entièrement confiance aux « marchés », se sont empressés d’implorer les Etats de sauver le capitalisme de cette débâcle. Aux grands maux, les grands remèdes clament très haut tous ces faillis; aux grandes crises, les grandes ponctions murmurent-ils tout bas dans le secret de leurs clubs et de leurs bureaux ministériels. Et en effet, jamais le capitalisme n’a opéré un transfert plus gigantesque de dettes privées vers la dette publique; jamais les Etats n’ont donné autant de milliards au capital; jamais, selon la formule consacrée, ils n’ont autant socialisé les pertes afin de sauver les profits privés et les revenus pharamineux de la haute bourgeoisie et notamment de ses fractions parasitaires: financières, médiatiques, politiciennes, bureaucratiques, etc.

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COMBATTRE L’ETATISME

Publié par on Sep 11, 2012 dans Blog | 1 commentaire

COMBATTRE L’ETATISME

CHAPITRE 5 du livre de Tom Thomas « Etatisme contre libéralisme? »

5.1 Etatisme ou libéralisme, c’est toujours le capitalisme

Il y a toujours dans la société capitaliste une tendance populaire à en appeler à l’Etat pour qu’il soit ce qu’il prétend être: le pouvoir du peuple, ou à tout le moins pour le peuple, exécutant ses volontés, et non celui d’une classe pour une classe, organisant la reproduction du capital. Les plus défavorisés, les petits et moyens bourgeois qui sont en cours de prolétarisation rapide, les mécontents de toute espèce accusent l’Etat de ne pas s’occuper d’eux, de n’être pas juste, pas efficace, etc. Et les plus favorisés, la bourgeoisie en général, critiquent l’Etat de les étouffer d’impôts, d’entraver la croissance (sous-entendu du capital) par ses règlements, sa bureaucratie et sa démagogie électoraliste qui le ferait céder à des revendications sociales inconsidérées.

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LE FETICHISME DE L’ETAT

Publié par on Août 25, 2012 dans Blog | 0 commentaire

LE FETICHISME DE L’ETAT

CHAPITRE 4 du livre de Tom Thomas « Etatisme contre libéralisme? »

L’analyse du fétichisme de l’Etat dans ses manifestations et ses causes apporte la réponse à la question: comment se fait-il que des millions de gens, et notamment dans les couches populaires, croient à la capacité de l’Etat à leur assurer de bonnes conditions de travail et de vie, pourvu qu’il soit gouverné par des gens compétents, intègres et dévoués à l’intérêt général? Des gens aptes à faire du capitalisme le système rationnel, efficace, vertueux qu’il devrait soi-disant être: celui d’une « économie » au service des hommes, du partage équitable des richesses, de leur bien-être, de leur enrichissement matériel et intellectuel, des équilibres écologiques, etc.

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L’ETAT CONTEMPORAIN

Publié par on Août 5, 2012 dans Blog | 0 commentaire

L’ETAT CONTEMPORAIN

CHAPITRE 3 du livre de Tom Thomas « Etatisme contre libéralisme? »

« L’Etat, adolescent, encore balbutiant au temps de Hegel et de Marx, a marché depuis à pas de géant »42.

3.1 L’Etat et l’aide sociale

Nombre d’économistes ne voient le capital que comme un ensemble de choses: de l’argent, des machines, des bâtiments, etc. D’un côté ces choses, de l’autre, séparé, le travail des hommes. En réalité, le capital est un rapport social particulier entre ces moyens du travail possédés par certains hommes et les autres qui en sont dépossédés. Il n’existe de capital que dans la mise en œuvre active de ce rapport, dans le mouvement du procès de production qui en découle, qui est procès de valorisation du capital. Cette façon propre au langage courant de nommer capital le seul côté de l’argent, de la propriété, en le séparant du côté du travail, devient une erreur quand elle amène à affirmer que le capital est fait de choses alors qu’il n’existe que comme un rapport avec le travail vivant, comme procès de valorisation. Conception qui se retrouve dans la distinction que font la plupart d’entre eux entre l’aide que l’Etat apporte aux capitalistes (qualifiée de soutien à l’économie), de celle qu’il apporte au travail (qualifiée de sociale). Or bien évidemment, l’exploitation de la force de travail achetée par le capital est le moment essentiel du procès de valorisation, le moment essentiel de la vie du capital. C’est pourquoi il est trompeur de séparer les aides que l’Etat apporte aux entreprises sous forme de subventions, d’allègements fiscaux, etc., de celles qu’il leur apporte aussi sous forme d’intervention dans la gestion du rapport salarial. Ce que font pourtant les idéologues de la gauche pour qui il y aurait une politique dite réformiste qui favoriserait les salariés aux dépens du capital. Ils qualifient de « cadeaux » aux capitalistes les aides que leur apporte directement l’Etat, et de sociales celles qu’il leur apporte indirectement en organisant la reproduction du rapport salarial. Outre le fait que ce genre de cadeaux, la gauche au pouvoir en a toujours fait beaucoup, il ne s’agit pour l’Etat dans ces deux formes d’aide que d’assurer au mieux la reproduction et l’accumulation du capital, la fameuse croissance. Ce qui implique, entre autre, de tenir compte des luttes prolétaires qu’il doit juguler non seulement par la coercition mais aussi en mettant en œuvre des compromis sociaux qui les maintiennent dans un cadre compatible avec cette croissance (et qui peut même, finalement, la favoriser). C’est, exemple bien connu, ce qui s’est passé à la Libération en France où, sous l’égide du général de Gaulle et du PCF, le capitalisme a été remis sur pied et la croissance du capital est repartie grâce aux augmentations de productivité dues à la généralisation du fordisme. En absorbant en quelque sorte les luttes de classe pour en étouffer la pointe révolutionnaire, l’Etat évolue dans ses formes et ses fonctions. Ainsi, il est à la fois le produit et l’instrument du compromis de classe qui pose le rapport de production fordiste comme caractérisant cette période de l’accumulation capitaliste, dite « les trente glorieuses ».

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VERS L’ETAT MODERNE

Publié par on Juil 24, 2012 dans Blog | 0 commentaire

VERS L’ETAT MODERNE

CHAPITRE 2 du livre de Tom Thomas « Etatisme contre libéralisme? »

2.1 L’Etat accoucheur du capital

Nous avons défini l’Etat comme inhérent aux rapports sociaux de la société marchande-capitaliste, mais aussi les produisant. Examiner le développement de l’Etat sous ce deuxième aspect permettra de comprendre ensuite en quoi et pourquoi ce rôle actif devient de plus en plus important et tentaculaire plus on avance vers l’Etat moderne contemporain.

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NAISSANCE ET ESSENCE DE L’ETAT

Publié par on Juil 10, 2012 dans Blog | 0 commentaire

NAISSANCE ET ESSENCE DE L’ETAT

CHAPITRE 1 du livre de Tom Thomas « Etatisme contre libéralisme? »

Commençons par préciser un choix de vocabulaire. Tout pouvoir dominant plus ou moins centralisé dans une société n’est pas à proprement parler un Etat. On dira plus loin ce qui distingue nettement cette « superstructure » de l’époque capitaliste de celles qui l’ont précédée. Le mot Etat n’apparaît d’ailleurs que vers le 16ème siècle, en Europe, notamment avec Machiavel2. User de ce mot pour désigner toute forme de pouvoir sur la société, quelles que soient les époques, est certes une commodité de langage couramment usitée, mais qui gomme les spécificités déterminantes de l’Etat. C’est pourquoi, j’ai choisi ici de réserver ce mot à l’époque du mode de production marchand et capitaliste en général, et ceux « d’Etat moderne » pour le capitalisme contemporain.

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ETATISME CONTRE LIBERALISME?

Publié par on Juin 26, 2012 dans Blog | 0 commentaire

ETATISME CONTRE LIBERALISME?

Introduction au dernier livre de Tom Thomas

La plupart des commentateurs ont affirmé que la cause de la crise contemporaine était les « excès » d’une finance débridée et mondialisée que des gouvernements libéraux auraient volontairement favorisée et laissée libre de ses mouvements erratiques et spéculatifs. Les libéraux auraient mis l’Etat au service de la finance (appelée aussi « les marchés ») au lieu de le conserver et de l’utiliser comme serviteur de « l’intérêt général » pour les uns, de « l’intérêt national » pour les autres (ce qui est à peu près la même chose!). Ainsi de tous côtés, au Front de Gauche comme au Front National, on en appelle à un Etat qui régulerait les marchés, dompterait la finance (ce mauvais capital parasite) tout en assurant la croissance (celle du bon capital productif), et par là l’emploi, les salaires, etc. Bref, il faudrait, et il suffirait, pour sortir de la crise que l’Etat ait à sa tête un gouvernement qui lui redonne toute sa puissance, l’accroisse même, afin qu’il joue son rôle de régulateur de l’économie, de protecteur de la Nation, d’arbitre équitable et social de la répartition des richesses. Il suffirait donc de changer les hommes à la tête de l’Etat!

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LE MONDE DES METAMORPHOSES MYSTIFICATRICES DE LA VIE

Publié par on Juin 19, 2012 dans Blog | 0 commentaire

LE MONDE DES METAMORPHOSES MYSTIFICATRICES DE LA VIE

On ne saurait mieux définir l’ennemi contre lequel MARX a lutté avec tant de détermination que par le mot OPACITE. Toute son énergie a tendu à briser les écrans qui coupent les hommes de leur propre vie, des autres, de la nature. Sa critique du capitalisme n’est pas tant une dénonciation des injustices, des inégalités, de l’exploitation – cela bien d’autres l’ont fait, même s’il est le seul à en avoir démontré systématiquement les racines et le mécanisme – que révolte contre un mode de production entièrement fait de mystifications par lesquelles ce que les hommes font se retourne contre eux comme puissance étrangère et hostile.

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